Luke Berry au départ de la Drheam Cup ce dimanche
Un bon test en solitaire avant la Route du Rhum
Six semaines après la mise à l’eau de son nouveau voilier, le skipper de Lamotte-Module Création compte sur ce rendez-vous pour acquérir une expérience précieuse à bord de sa machine prometteuse. Face à des concurrents affûtés, il espère jouer les tous premiers rôles.
Luke Berry s’apprête à participer à sa deuxième épreuve à bord du nouveau Lamotte-Module Création, un Mach 5 signé Sam Manuard et mis à l’eau le 1er juin dernier. Pour mémoire, il s’était emparé de la 4e place du « championnat du monde de Class40 », une épreuve en équipage disputée à La Rochelle. Luke va désormais pouvoir se confronter en solitaire, à l’occasion de la Drheam Cup. Avant la Route du Rhum, dont le départ sera donné le 6 novembre à Saint-Malo, il y aura une seule autre course en solo au calendrier des Class40, la 40’ Malouine Lamotte, en septembre. C’est dire à quel point le rendez-vous de la Drheam Cup s’annonce important, et instructif.
« Un parcours très complet »
Le départ de cette quatrième édition sera donné à Cherbourg, pour une arrivée à la Trinité-sur-Mer. Pour les Class40, les organisateurs ont concocté un parcours de 1000 milles.
La compétition débutera par une traversée de la Manche vers la côte sud de l’Angleterre et la marque « Shamble West ». Puis les concurrents iront contourner « Wolf Rock » (à la pointe sud-ouest de l’Angleterre) et le fameux rocher du Fastnet. Suivra une longue phase plus au large pour aller chercher la bouée BXA située au large de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, avant une remontée vers le Morbihan.
C’est un chouette tracé, très complet, avec des phases côtières dans les courants, et des moments plus au large. J’espère boucler ce parcours en cinq jours. Cette course va être riche en enseignements car pour le moment, je n’ai passé qu’une seule nuit en mer seul à bord de mon nouveau bateau », explique Luke Berry.
« Au fond de moi, j’ai envie de tous les battre ! »
En Class40, le plateau est très relevé avec 37 concurrents au départ. A de rares exceptions près, tous les meilleurs sont là. Le match s’annonce donc passionnant pour Luke Berry qui ne cache pas son impatience.
« Je ressens aussi un peu de pression. Même si le bateau est encore très jeune, je n’ai pas d’excuse pour ne pas être performant. J’ai en face de moi des skippers très expérimentés en solitaire mais j’ai aussi des arguments avec notamment deux podiums sur la Drheam Cup (en solitaire en 2018 et en équipage en 2020) et aussi des bonnes performances sur la Normandy Channel Race et la Fastnet Race, qui se disputent dans des zones de navigation similaires. J’ai entre les mains un super bateau qui est déjà bien mis au point, même si je n’ai pas encore rencontré de grosses conditions à bord. Il y a un sacré niveau sur cette édition de la Drheam Cup et on sait que les aléas peuvent être nombreux. Mais au fond de moi, j’ai envie de battre tous mes concurrents ! »